LE CORRESPONDANT LOCAL DE PRESSE : UN JOURNALISTE INVISIBLE !!!


Quelques amis lecteurs m’ont signalé au vu de mon dernier « papier », comme étant sans doute une erreur de date, d’avoir noté que j’étais correspondant local de la « Bourgogne Républicaine » en 1951. Eh bien non, mon premier « papier » comme correspondant est paru le 30 Août 1951. Ces observations me conduisent à apporter quelques informations personnelles ou générales.
Sous la rubrique « Les Murmures de la Fontaine de Jouvence » et signature « La Souris » dès la fin des années 40 il m’a été donné de porter fréquemment au Bien Public comme à la Bourgogne Républicaine des « articles » proposés à publication, concernant les manifestations festives : de l’amicale des pompiers, de l’amicale F.F.I. ou du groupe théâtral : « La Joie des Campagnes ». De ces contacts fréquents la rédaction du quotidien « La Bourgogne Républicaine » m’a suggéré de devenir son correspondant local.
Pendant quelques années j’ai donc été le correspondant local. Ce qui a permis d’informer au plus vite et au mieux sur une multitude d’événements locaux, tout en apportant quelques propositions qui paraissaient souhaitables à une vie la meilleure possible pour les habitants du village. Le souci étant de servir même si parfois il faut, malheureusement, égratigner un peu. Car l’information, qu’elle plaise ou non, n’a de valeur que dans la spontanéité et le plus près possible de la réalité. Ce n’est pas toujours simple, mais c’est ainsi. Dans la presse, la roue «  du temps qui passe » tourne vite très vite et l’info qui était valable la veille perdra toute sa valeur, tout son impact, dès le lendemain. Etre correspondant de presse ou gérant d’une publication, qu’elle soit nationale, départementale, municipale, politique ou syndicale exige une très grande vigilance et un suivi rigoureux. Non seulement dans la vérité mais avant tout dans la promptitude. Pour le lecteur, que vaut une information déjà portée à sa connaissance. Plus rien ! C’est bien pourquoi tout retard est à éviter. Par ailleurs ce n’est pas le luxe de présentation qui compte, mais le contenu ! En ce milieu de la presse j’ai beaucoup appris. J’y ai connu des amis dont beaucoup, aujourd’hui, sont hélas disparus. Dans son secteur photogravure, j’ai très apprécié d’avoir été initié au tirage des photos en noir et blanc. Que de plaisirs  …dans la révélation d’une pellicule !
La « Bourgogne Républicaine » était née de souscriptions en 1936. Elle s’était installée à Dijon avenue Jean Jaurès. Existaient déjà à Dijon : « Le Progrès de la Côte d’Or » avenue Maréchal Foch et « Le Bien Public », place Darcy. Dès l’occupation allemande, dans l’honneur, « Le Bien Public » et « La Bourgogne Républicaine » cesseront de paraître. A la Libération, par contre, dès le lendemain du 11 Septembre 1944, dans le déshonneur, le « Progrès de la Côte d’Or » cessera ses activités, alors que reparaîtront « Le Bien Public » Place Darcy, et « La Bourgogne Républicaine ». Laquelle de l’avenue Jean Jaurès, viendra rapidement s’installer dans les locaux abandonnés du « Progrès de la Côte d’Or ». Mais des contraintes financières la conduiront, quelques deux décennies plus tard, à des changements de titres et de lieux dans Dijon… avant disparition.
Je cesserai d’être correspondant en Septembre 1988, suite à deux  « papiers » avec photos, consacrés au départ en retraite de l’abbé FOLTETE, lesquels ne seront pas publiés. Alors, j’ai claqué la porte… ne pouvant l’accepter ! Vous savez tout !
Comme chantait Edith PIAF : «  Non, rien de rien…non je ne regrette rien !…
Georges BALLIOT

Question écrite n° 14552 de M. Jean-Pierre Sueur (Loiret – SOC)
publiée dans le JO Sénat du 22/07/2010 – page 1907
M. Jean-Pierre Sueur appelle l’attention de M. le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique sur le statut des correspondants locaux de presse. Il lui rappelle que l’article 10 de la loi n° 87-39 du 27 janvier 1987, modifié par l’article 16 de la loi n° 93-121 du 27 janvier 1993, leur confère la qualité de travailleur indépendant, assortie d’abattements de cotisations pour ceux dont la rémunération n’excède pas un certain niveau. Ce dispositif, conçu pour des correspondants de presse exerçant à titre accessoire une simple activité de collecte d’informations de proximité, ne correspond plus désormais à la réalité de l’activité de nombre d’entre eux. En outre, il est parfois détourné de son objet initial et utilisé de façon abusive par les entreprises éditrices, condamnant ainsi à la précarité des correspondants qui n’ont, en réalité, pas d’autre activité et dont beaucoup, du fait de leurs conditions d’exercice professionnel et du lien de subordination dans lequel ils se trouvent par rapport à l’éditeur, devraient bénéficier du statut de salarié. Il lui demande en conséquence s’il envisage de revoir cette législation.
Transmise au Ministère de la culture et de la communication

LA VIGIE CITOYENNE.

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