C.KAISER DIT /

18 juin 2023….commémoration de l’appel du général de Gaulle, c’était il y a 83 ans.
Messigny comptait alors quelques 417 habitants et Vantoux 50. Aucun d’entre eux
comme dans la majorité de la population de notre hexagone n’avait entendu cet
appel. A l’époque les postes de T.S.F n’avaient pas encore investi les foyers des
villages de Messigny et de Vantoux. Les quelques lignes qui suivent sont de la plume
d’un habitant ancien combattant 1914-1918, observateur attentif de la vie locale. Il
prit bien des risques durant toute la période d’occupation pour traduire de manière
manuscrite le quotidien des Glorious et des Coucous. « Le lundi 17 juin après-midi,
Eugène Tissier dit le ‘Turco’ qui rentrait au village est arrêté par les allemands près
de la gare de Vantoux, ils l’envoient prévenir le maire ‘si le village n’est pas évacué
de suite par les militaires qui s’y trouvent les maisons seront bombardées et
incendiées’. Le colonel Fraudin évacue ses hommes en direction de Saussy.
Messigny est occupé dans la foulée. Les officiers, sous-officiers et soldats du 37 ème
Dragons se rendent abandonnant armes et matériels : deux chenillettes tractant des
canons anti chars, des conduites intérieures et des camions. Des soldats français
affluant d’un peu partout sont dirigés vers Dijon ou ils seront déclarés ‘prisonniers’.
Spectacle lamentable d’une véritable déroute ». Mardi 18 juin 1940 « De nombreux
soldats allemands circulent dans le village et les environs pour ramasser les derniers
soldats français qui continuent d’y arriver. Dans la journée le maire fait confectionner
du pain au fournil Gauthey () pour ravitailler la population civile. Dans la soirée vers 20 heures venant de Saussy arrive un détachement du 7 ème train des Equipages avec chariots conduit par un sous-lieutenant. Le détachement qui a hissé le drapeau blanc se dirige vers Dijon : hommes et chevaux n’ont rien mangé depuis longtemps ». () Les deux boulangeries Soulier et Gauthey, la boucherie Pallegoix, le café-épicerie
Tournier fermés, ces commerçants tout comme 80% de la population avaient quitté
le village avant l’arrivée des allemands. Le maire avait ré rouvert d’autorité.

Chaque jour, 20 à 30 voitures sont parquées sur le nouveau parking rue de la corvée du pont. Il permet un délestage des stationnements compliqués dans les rues adjacentes. Il pourrait aussi servir de délestage pour le covoiturage et peut-être un jour pour une liaison régulière et quotidienne en bus vers Dijon.

LA VIGIE CITOYENNE.