Qu’en serait-il sans ses forêts ? Alors S.V.P. protégeons les !…
Qu’elle soit parcourue par ses sentiers de crêtes, à droite ou à gauche, elle est magnifique cette vallée du Suzon, de Messigny et Vantoux à la ligne de partage des eaux. Mais comme elle le serait plus encore si l’intermittent Suzon coulait toute l’année. D’autant qu’au siècle dernier, c’était une rivière appréciée des truites de l’Ouche, qui remontaient son cours à l’automne pour venir frayer dans le Val-Courbe. Donc excellente rivière à truites, appréciée des pêcheurs locaux. Mais ce qui était encore une référence, il y a de cela une quarantaine d’années, ne fait plus partie, hélas, que du passé !
Je garderai toujours, de cette verdoyante et escarpée vallée, le souvenir de son petit train qui rythmait notre vie tout en décorant le vallon de son panache de fumée. Comment oublier les matins des années 30 ,entre la Forestière et ma destination l’école, le salut entre son conducteur et moi agitant mon béret, pour lui répondre. C’était merveilleux et ça le demeure encore. Alors oui je reste inséparable de cette vallée y habitant d’ailleurs toujours, près de ce qui fut la voie ferrée Dijon – Aignay le Duc, laquelle aura connu son premier train le 6 Août 1903 et son dernier, déjà, le 30 Juin 1948.Ce train n’aura vécu que 45 ans et déjà 72 ans qu’il n’existe plus. Quel gâchis !
Mais que serait demain ce beau vallon, s’il devenait dévêtu de sa forêt. Cette forêt qui lui donne non seulement sa belle parure, mais surtout une étrange « valeur ».Oui étrange, puisque sa réelle richesse ne se commercialise pas. Elle qui, par contre, nous fait vivre tous au mieux : par son calme sylvicole majestueux et reposant, sa lutte contre les vents, sa captation du carbone et son rejet du précieux oxygène sans lequel nous ne pourrions vivre. Oui, cette forêt qui régule les eaux et nous offre tant et tant de sources. Vitales pour nous êtres humains, comme pour tous les animaux de la nature. Mais, pour protéger les forêts de l’Etat, actuellement malmenées, il faut changer la loi. Et là, seuls les parlementaires sont en mesure de le faire. Alors, à chaque élu, qu’il soit municipal, départemental, régional ou élu national, s’impose aujourd’hui le devoir de plaider pour obtenir un changement en correspondance avec les objectifs à atteindre. La forêt nous apporte tout et nous ne la respectons plus. Il est grand temps d’arrêter de justifier la situation actuelle des forêts par le seul réchauffement climatique. C’est trop facile et rien à justifier !
Pour l’heure, faute d’une correction qui n’est pas encore là, ne restons pas inactifs, le temps presse. Alors pourquoi ne pas prévoir, pour ce qui nous concerne, dans le Val-Suzon, des retenues d’eau alimentées au moment des crues. C’est simple, c’est possible, pourquoi ne le ferait-on pas ?
Ainsi il y aurait limitation des crues torrentielles en aval, réserve des eaux pour différents usages en été en épargnant les captages, l’intention marquée d’obtenir plus d’eau en été « l’eau appelle l’eau », un développement touristique, et pourquoi pas un retour à la pêche. Restaurer les forêts du Val-Suzon, mieux servir le gibier en eau, améliorer le tourisme et la pêche. Ne s’agit-il pas là d’un superbe combat à mener pour valoriser toute la contrée, dynamiser les finances locales et surtout servir notre jeunesse. Songeons raisonnablement à l’avenir de cette belle vallée du Val-Suzon et ne restons pas les bras croisés face à ce qu’il est possible d’y faire. Georges BALLIOT
LA VIGIE CITOYENNE.