Avec les générations qui passent …certes des améliorations ont été apportées mais accompagnées d’oublis regrettables.
Sans doute emportées par l’élan de la jeunesse, les nouvelles générations veulent trop souvent ignorer ce qu’étaient les précédentes. C’est pourtant le meilleur moyen d’éviter le renouvellement des erreurs, tout en permettant de mieux apprécier l’ampleur, la valeur ou la correction des évolutions. Simples exemples voyez comme il semble loin le temps de la machine à écrire « Underwood » aujourd’hui dominée par l’ordinateur ou la tablette. Hier des corrections rebutantes, aujourd’hui simplifiées à l’extrême. Par ailleurs, terminée la requête puis l’attente pour obtenir le 22 à Asnières, si compliqué pour Fernand REYNAUD. Par contre le stress pernicieux s’est souvent installé.
Autres exemples pris au hasard : hier, même au cœur du village, on acceptait les vaches venant aux abreuvoirs ; les aboiements du chien du voisin ou les chants du coq au petit matin. Par contre, c’est vrai, la circulation dans les rues était simple et sans grand risque. Peu d’autos, mais beaucoup plus bruyantes. Beaucoup de badauds, souvent à l’arrêt pour de longues discussions sur les événements locaux, sans oublier les activités du jardinage aux « chènevières » lesquelles aujourd’hui sont disparues pour faire place à une gendarmerie et aux écoles, etc, etc…Hier le travail à Dijon, pour de nombreux travailleurs du village, c’était: TERROT- LANVIN- PETOLAT.-aujourd’hui disparus. Bref, depuis 75 ans la vie rurale s’est profondément modifiée. Hier, en ce monde rural, les femmes ne trouvaient quasiment pas de travail permanent au village. Mais, comme à la maison il n’y avait pas la machine à laver le linge ou la vaisselle, pas l’aspirateur, pas d’auto et peu de moyens de transports, plus les « gosses » à garder, elles étaient contraintes à demeurer à la maison. Pour ces familles un seul salaire, ce qui conduira donc à une seule retraite. Les fins de mois furent difficiles et le demeurent terriblement pour ces foyers encore existants. Bien que non responsables, ils n’en sont pas moins devenus les « oubliés » dans l’actuelle société. Personne ne parle d’eux, de leur situation …et pourtant !
Tout autant, comment les « magistrats » de la politique peuvent-ils accepter, par exemple, de voir des Établissements dits Sociaux ( EHPAD ) prendre en charge les personnes âgées, à des coûts mensuels, au double de ce qu’étaient leurs revenus d’activité et à fortiori de leur retraite. Ce qui conduit à des situations intenables. Pour les hébergés comme pour les membres de toute la famille. Jamais un homme politique ne se penche, avec rigueur, sur ces situations. On a pourtant trouvé beaucoup de milliards pour voler au secours de tel ou tel secteur pendant cette pandémie. Alors que l’on oublie couramment quantités de situations devenues extrêmement pénibles qui devraient être corrigées. Le Social oui, mais nationalement du social authentique, pas du social d’apparat, ou de la simple complainte politique en périodes électorales. D’ailleurs où est l’acte social, dès lors qu’il est traité en promesses électorales ou orienté en vue de profits démesurés ?
Georges BALLIOT
LA VIGIE CITOYENNE.