On retrouve à chaque élection Présidentielle les mêmes thèmes de campagne depuis des décennies : l’immigration, l’insécurité, la drogue etc … si ces problèmes s’invitent aussi régulièrement, à chaque élection, c’est bien parce qu’aucun parti, aucun candidat n’a à ce jour trouvé les solutions !!!
L‘IMMIGRATION : UN PHÉNOMÈNE AUSSI ANCIEN QUE L’HUMANITÉ !!!
La migration des peuples existe depuis toujours. L’homo Sapien a émigré partout en Afrique dès ( – 120000 ans avant J.C ) avant de se diriger plus tard vers l’Australie, l’Asie occidentale, la Sibérie, l’Europe puis en Amérique vers ( -15000 ans avant J.C ). Plus prêt de nous, au siècle dernier, l’Europe a connu une migration intra-européenne des pays du sud vers les pays industrialisés ( Allemagne, Suède, la France etc …) Les raisons de cette migration sont toujours les mêmes : fuite de la misère, de la guerre, la suppression des libertés des régimes dictatoriaux, la recherche de terres etc … En 1870, 250000 migrants en moyenne annuelle ont quitté l’Europe pour la seule Amérique Latine. Ils ont dû à cette époque connaître le même accueil que les migrants qui arrivent aujourd’hui d’Afrique, d’Afghanistan, de Syrie, Pakistan, Venezuela, Éthiopie etc … en France et en Europe. De nombreux pays tentent depuis des années de freiner l’arrivée des migrants dans leur pays en construisant des murs et des clôtures barbelées : mur entre les USA et le Mexique, en Grèce 40 km de mur, Hongrie 175 km, Bulgarie 176 km etc … Chaque année, on compte 125000 franchissements irréguliers de frontières maritimes et terrestres et déjà 1146 morts en mer en 2021 depuis le début de l’année.
Est-ce que les murs, les barbelés anti migrants et des contrôles impossibles, utopiques, aux frontières de l’Espace Chengen ou des États ( des milliers de kilomètres ) peuvent arrêter les migrants, stopper le départ d’embarcations depuis la Lybie, la Tunisie, le Maroc ? Comment arrêter des familles avec enfants, des femmes et des hommes qui pour certains n’ont connu que la guerre, la faim , la corruption, l’insécurité, les conflits ethniques ou religieux prêts à prendre tous les risques (agressions, vols, viols, la mort ), de voyager pendant des semaines, des mois, des années, qui espèrent trouver un travail dans un autre pays pour une vie meilleure, manger à leur faim, se sentir en sécurité, en paix. Que ferions nous à leur place ? Quels parents ne seraient pas tentés de migrer en voyant leurs enfants squelettiques privés des besoins essentiels, de nourriture et d’avenir !!!.
« Jusque-là, le Vieux-Continent s’était plutôt habitué à voir ses habitants émigrer. En un siècle, soit entre 1820 et 1920, plus de 55 millions d’Européens ont quitté le continent. Près des deux tiers (33 millions) ont rejoint les Etats-Unis, 4,5 millions ont choisi le Canada comme terre d’asile, le reste s’est réparti essentiellement entre l’Amérique latine, l’Océanie et l’Afrique. L’émigration a ensuite ralenti mais les ressortissants du Sud de l’Europe et de nombreux juifs persécutés ont continué à émigrer jusqu’au début des années 1950 «
Ne faudrait-il pas envisager de prendre des mesures internationales ( Plan Marshall ) pour les encourager, leur permettre de rester dans leur pays et y vivre décemment ( manger à leur faim, se sentir en sécurité, en paix, pouvoir envoyer leurs enfants à l’école …)Le financement de ce plan devrait en priorité être financé par les anciens pays colonisateurs, rendant aux peuples de ces pays une partie des richesses prélevées pendant les décennies de la période coloniale.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) contient trois articles qui peuvent être mis en rapport avec le problème des migrations:
- – Article 13: Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. En revanche, il n’existe aucun droit à l’entrée dans un autre pays. Seuls des traités et accords internationaux (tels l’Accord de Schengen) peuvent accorder aux personnes entrant dans le champ de ces textes le droit d’entrer et de séjourner dans un pays.
- – Article 14: Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. Le deuxième alinéa limite ce droit aux cas de persécution politique. Les demandeurs d’asile qui ne peuvent invoquer la persécution politique, et ils sont très nombreux dans le cadre des flux migratoires intervenus au cours du dernier tiers du 20e siècle, ne jouissent pas d’un tel droit. Le fait qu’il n’existe pas à ce jour de droit au bénéfice de l’asile constitue une lacune majeure. Même la Convention de Genève de 1951 ne prévoit aucun droit individuel au bénéfice de l’asile; en revanche, elle interdit que des personnes persécutées soient renvoyées par suite d’expulsion, de refoulement ou de reconduite à la frontière, dans des Etats dans lesquels leur vie ou leur liberté sont menacées.
LA VIGIE CITOYENNE.