En ce petit matin du 5 Janvier 2022. Je viens de découvrir, à la lecture du Bien Public, page 22, que je fais partie de la génération qui a fait main basse sur le système de retraites.
Dans cette étude monsieur Hakim El Karoui, conseiller en stratégie, écrit.. « dans un système par répartition on savait qu’à partir de 2005 jusqu’en 2035, le besoins en financement des retraites seraient énormes sans une croissance de 5%…mais rien n’a été anticipé. Les prélèvements obligatoires sont au plus haut, alors les gouvernements ont augmenté le temps de cotisation des actifs. Pendant ce temps les retraités ont vu leur patrimoine exploser, leurs revenus sont supérieurs de 5% à ceux des actifs et ils paient moins d’impôts car ils sont censés être pauvres. Or le taux de pauvreté des retraites est de 7%, celui des actifs de 16% et celui des familles de 25%. Il faut ajouter à cela la crise sanitaire, avec 400 milliards d’euros de finances débloqués pour eux. Est-ce si difficile que ça d’imaginer un prélèvement Covid, pour que cette dette ne retombe pas sur les générations qui n’ont pas été touchées « ?
Après une telle lecture je me dis que je vis dans le luxe, au point de ne même plus m’en rendre compte. Et je mesure finalement aujourd’hui que tout ce luxe découle d’une richesse, sans mérite et sans aucun effort, laquelle richesse, par ailleurs, me rend totalement insensible au bonheur qui est le mien, sans même le moindre regard pour tous ceux qui souffrent.
Alors, tellement traumatisé par tout ce que je découvre, sans même en mesurer l’importance, à titre de repentance, je vous avoue que je vais encore percevoir, me semble-t-il, une imposante majoration mensuelle de 14 euros 71.
Heureusement que tout a sérieusement augmenté, ça va me permettre de les écluser en douceur.
G. BALLIOT
LA VIGIE CITOYENNE.