SÉCURITÉ SOCIALE-DROITS À LA RETRAITE ET LA VIE D’AVANT …

Avant tout il est peut-être bon, par respect, de rappeler que ces dispositions
sociales sont nées des propositions du Comité National de la Résistance , pendant
l’occupation, puis promulguées, après la Libération, les 4 et 19 octobre 1945. Avant de
connaître, concernant les retraites, des améliorations notables en 1983.
Mais là ne seront pas mes propos. Plus simplement, tous les actuels débats
autour des retraites, m’ont conduit tout naturellement aux souvenirs de ma jeunesse. et
de mon arrivée dans le monde du travail. A l’époque, dans le milieu rural, en dehors des
familles aisées, pas question d’envisager de prétendre au lycée. Les circuits de bus
n’existaient pas et les logements en ville hors des moyens financiers du plus grand
nombre de foyers ruraux.
Donc, c’est clair, sitôt la sortie de l’école primaire c’était l’entrée dans le monde du
travail. Au 15 Juillet 1937, je quittais l’école primaire de Messigny et le 1er Août j’arrivais à
Curtil St Seine comme vacher. Le 1 er Août 1939 je revenais au foyer familial pour entrer
aux Ponts et Chaussées, en l’attente de pouvoir devenir élève garde des Eaux et Forêts,
à mes 18 ans, si je réussissais le concours d’accès. J’ai connu la misère autour de moi et
j’ai souvent songé en particulier à deux camarades de mon âge André BARON et Marcel
PARIOT dont les parents étaient carriers ce qui les a conduit l’un et l’autre, étant encore
écoliers, de partir vite le soir à la carrière à l’entrée de la combe d’Arvault , une massette
à la main, à genoux sur un sac et les yeux derrière des lunettes de protection, pour
réduire les blocs de pierre en « pierres à huit » lesquelles servaient à la construction des
routes…mais pour André et Marcel , l’un comme l’autre, servaient surtout à « faire bouillir
la marmite familiale ».
Oui j’ai connu la misère autour de moi et tous ces gens qui ne pouvaient,
malgré leur âge, s’arrêter de travailler sinon vivre comment, avec quoi ? L’ouverture d’un
droit à la retraite est resté et restera une avancée sociale extraordinaire. Bien que
pendant longtemps j’ai entendu dire souvent : « on paie pour une retraite mais quand
nous y arriverons : il n’y aura plus « un rond » dans les caisses » C’était là, déjà, à propos
des retraites, une suspicion objet de grandes discussions.
Que ces droits à la retraite soient aujourd’hui si âprement défendus quoi de
plus logique. Surtout face aux rigueurs de la vie moderne alors que certains baignent
dans le grand luxe. Mais une grande prudence s’impose dans les réactions. Certains
veillent et espèrent tirer les « marrons du feu ». Je suis prêt à parier que, pour ceux là,
l’idéal politique réside dans un grand gâchis social qui leur permettrait d’installer …. une
petite dictature.
Alors …défendre les droits à la retraite oui…mais attention !
Georges BALLIOT
P.S. Monsieur Vincent LEPRETRE digère très mal l’honorable et logique reconnaissance
faite enfin à Monsieur Emile MONTIGNY, 62 ans après son décès. Il est vrai aussi qu’il
mesure mieux aujourd’hui ce que son opposition qu’il justifiait par un consternant  » je n’étais pas né  » lui a coûté.

LA VIGIE CITOYENNE.

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