Les cyclones, hier phénomène assez peu fréquent en nos régions, sont devenus
répétitifs et de plus en plus importants hélas.Les autorités nous disent :« …réchauffement climatique… »Sans nous en donner réellement les causes et les
moyens d’y mettre fin. Ce qui est pourtant devenu une mission politique de la plus
grande importance.
Il nous faut bien admettre que nous avons négligé, peu à peu, des principes
fondamentaux, souvent pour atteindre des objectifs financiers. Le fric a compté
plus que les hommes. L’exemple de la gestion forestière, en France et ailleurs, est
très probant. Hier les forêts françaises étaient aménagées pour servir l’homme,
qu’il soit rural ou citadin. Chaque massif était « dressé » pour tenir compte de la
croissance, de son orientation : taillis- taillis sous futaie- ou futaie- avec exploitation
basée sur son aménagement et le seul vieillissement. N’entrait alors en ligne
aucune notion de profit, s’était plutôt l’ inverse.
Le responsable départemental des Eaux et Forêts s’appelait « Conservateur des
Eaux et Forêts » C’est dire, et jusqu’en 1964, l’importance que l’on donnait alors à
cette mission. Souvenez vous de la qualité,hier, des exploitations forestières…et
voyez aujourd’hui ce qu’il en est. Ce n’est pas qu’un simple détail c’est la signature
du crédit que l’on apporte aujourd’hui à l’avenir des forêts domaniales. Je dis bien
domaniales car les forêts communales continuent, en principe, d’être assez bien
traitées. Au nom du profit quantité de postes forestiers de terrain ont été supprimés.
D’ailleurs le premier Directeur Général de l’Office des Forêts n’avaient-il pas estimé
de son devoir de rappeler au personnel de terrain que les adjudicataires de coupes
étaient des clients, laissant entendre qu’il fallait estomper les exigences à leur
encontre.
En forêt, comme en bien d’autres lieux, tout s’est dégradé…comment s’étonner
alors des changements climatiques que l’on observe. Les massifs forestiers de
« taillis sous futaie » de plus de 50 ans d’âge, ne peuvent plus remplir normalement
toutes les fonctions que l’on est en droit d’attendre d’eux. Le dépérissement les
gagne, le dessèchement arrive, y compris pour les racines. Alors adieu les sources,
les luttes contre les grands vents, bonjour les érosions du sol et les glissements de
terrains. Sans parler du transfert amoindri carbone/ oxygène.. Pour abréger disons
tout bonnement que c’est l’homme, par ses erreurs de gestion, au nom du fric, qui
en est le grand responsable puisqu’il savait ce qu’il ne fallait pas faire. Ce qui ne
l’empêche pas de poursuivre,hélas. On est en droit de se demander : quand le
pouvoir politique interviendra ENFIN, au nom d’une grande sécurité collective, pour
mettre fin à ces pratiques forestières devenues un danger pour l’humanité.
Georges BALLIOT

LA VIGIE CITOYENNE.