MEESSIGNY ET VANTOUX : CÉRÉMONIE EN HOMMAGE À LA RÉSISTANCE FRANÇAISE ; 8 mai 2023 …

LORSQU’UN PAYS EST ENVAHI, LA COLLABORATION AVEC L’ENVAHISSEUR COMMENCE DANS LA MINUTE QUI SUIT. LA RÉSISTANCE À L’ENVAHISSEUR C’EST UN PEU PLUS LONG. IL FAUT S’ORGANISER ET PUIS C’EST DANGEREUX MAIS INÉVITABLE. Jacques TARDY.

Textes et Paroles de Nuit et brouillard (diffusée pendant la cérémonie)

Le titre fait référence à la directive Nuit et brouillard signée en 1941 par Adolf Hitler, qui ordonne que les personnes représentant une menace pour le Reich ou l’armée allemande dans les territoires occupés soient transférées en Allemagne pour disparaître dans le secret absolu.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre Ils ne devaient jamais plus revoir un été La fuite monotone et sans hâte du temps Survivre encore un jour, une heure, obstinément Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge Les veines de leurs bras soient devenues si bleues Les Allemands guettaient du haut des miradors La lune se taisait comme vous vous taisiez En regardant au loin, en regardant dehors Votre chair était tendre à leurs chiens policiers On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ? L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été Je twisterais les mots s’il fallait les twister Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants. Paroles et Musique: Jean Ferrat 1963 .

LA VIGIE CITOYENNE.

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