C’est loin d’être une simple réflexion, jetée à la cantonade. Que non, c’est de facto, le premier devoir incombant à une équipe en charge de gouverner. Quel qu’en soit le niveau : communal, départemental, régional ou national. Prendre une décision c’est bien, mais encore faut-il en avoir préalablement « mesuré » toutes les retombées ou dégâts collatéraux. En toute logique, c’est l’art que doit maîtriser le monde politique.
En 1936 Messigny comptait officiellement 47O habitants, puis 464 en 1946. En 1975, après la fusion Vantoux et Messigny de 1972 : 767 habitants et, afin de donner quelques repères : 1.254 en 1999 et 1.675 en 2018.
En 1936 Messigny comptait tout au plus 5 automobiles. Voilà peut-être qui vous étonne ! Combien aujourd’hui ? Je l’ignore, mais comme environ 600 ménages sont répertoriés, imaginez ! Le village s’est surtout développé sur ce qui s’appelait, dans toute sa généralité « Le Plateau de la Mare ». Ne serait-ce que par sa propre population, avec beaucoup de résidences en haut du village, la circulation est devenue quasiment infernale dans la rue principale, sans pour autant méconnaître la situation ailleurs. C’est là où je voulais en venir, en soulignant que la vigilance de gestion n’a pas, mais pas du tout, été adaptée à cette évolution, pourtant largement prévisible. Il en a été question, des idées ont été émises, un tracé avait même été suggéré, mais rien n’a jamais été réellement mis sur pied pour solutionner, ne serait-ce que partiellement, ce gros problème qui empire alors que des solutions éventuelles étaient permises et ne le sont plus. A cette circulation locale s’ajoute évidemment une circulation importante de « passage ». Dans la rue principale comme en de nombreux autres secteurs les piétons ont tout intérêt à emprunter les trottoirs lesquels souvent, hélas sont bien étroits. Plus question de les envisager avec un landau ou une poussette. Et, les enfants qui les empruntent, doivent se contraindre à fortement se discipliner, le moindre écart pouvant être fatal.
Il est clair que la municipalité est directement placée devant un terrible problème, tout en étant dans le devoir de trouver une solution la meilleures possible, bien que ce soit extrêmement compliqué. Mais, tout autant, le département doit prendre ses responsabilités, techniques et financières, devant une situation qui ne fait qu’empirer avec une circulation en provenance du Val-Suzon, de Saussy – Moloy, etc surtout, dit-on, de Savigny le Sec. Le cœur de village de Messigny et Vantoux, carrefour récepteur ou diffuseur de toutes ces convergences vers Dijon, doit être vu et traité à partir de cette réalité indéniable. Le danger est permanent…Encore faut-il déjà commencer par lancer une étude sérieuse de faisabilité…et ce n’est pas une mince affaire ! Mais n’est ce pas là un projet grisant, pour une équipe municipale déterminée. Quel challenge ! … Et si ça vient à « bloquer » au moins nous saurons déjà qui s’oppose et pourquoi ?
Georges BALLIOT
LA VIGIE CITOYENNE.