« Google » nous apporte quelques infos importantes sur l’avenir de la forêt domaniale de Val-Suzon. Ainsi : « …Dans un autre secteur de la forêt un projet verra le jour dans un proche avenir avec la création d’une zone sur laquelle la nature sera, à l’inverse, laissée en libre évolution. Sur cette zone de 1000 hectares l’exploitation forestière cessera complètement pour laisser la forêt évoluer le plus librement possible ». Objectif : favoriser le développement de la biodiversité, grâce à la présence de vieux bois et de bois mort, qui permettent d’abriter certaines espèces. Il s’agit d’un objectif à long terme, sur une dizaine d’années. … explique Marlène TRECA, de l’Office National des Forêts, Conservatrice R.N.R. et Forêt d’Exception du Val-Suzon.
Pour l’ancien agent forestier que j’ai été et à l’application de ce « métier » au temps de l’Administration des Eaux et Forêts, j’avoue que ce projet m’apparait insupportable pour ne pas dire redoutable !…D’abord, n’aurait-il pas été préférable de dire que la non rentabilité de ces parties forestières, difficilement exploitables avec les moyens mécaniques modernes, seront néanmoins maintenues dans le cycle normal de l’aménagement général de la forêt domaniale de Val-Suzon, pour la beauté du site, la protection des sources, du climat et donc de toutes les fonctions humanitaires apportées par la forêt.
Ainsi, au moment où nous avons de plus en plus besoin de protections contre les pollutions, le réchauffement et les besoins en eau, l’O.N.F. va abandonner les devoirs de l’aménagement d’un tiers de cette forêt domaniale pour « favoriser la biodiversité, grâce à la présence de vieux bois et de bois mort qui permettent d’abriter certaines espèces ».
Car, si l’on peut encore aujourd’hui se féliciter de la beauté du Val-Suzon comme des missions chlorophylliennes, qu’en partie il continue de remplir… autant qu’il le peut, qu’en sera-t-il demain ? Là, en cette affaire, on mesure parfaitement combien l’exigence de rentabilité de l’Office National des Forêts est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique. Cet Etablissement Public a pourtant en charge une gestion forestière la meilleure possible. C’est sa mission fondamentale ! Hélas, capter le carbone et rendre de l’oxygène, c’est capital mais non rémunéré ! Ce n’est donc pas ce qui permet d’alimenter les caisses d’un Etablissement à caractère industriel et commercial. Nous sommes prévenus :
Qu’importe la protection de la forêt, la préservation des sources, les besoins d’oxygène, la beauté du site, surtout il faut:… « abriter les petites bêtes « … nous dit-on !.
Georges BALLIOT
LA VIGIE CITOYENNE.