Balade dans le Val-Suzon “Sentier du faucon pèlerin”

Ce sentier qui serpente dans la Réserve Naturelle Régionale du Val-Suzon, fait partie des nouveaux itinéraires à parcourir en famille offrant toute la diversité des paysages du Val-Suzon ; combes fraiches, balcons rocheux, sources multiples, ambiances forestières variées, panoramas sur les versants boisés et sur la vallée du Suzon…
DE Sainte-Foy à Saint-Fol
Itinéraire à éviter en période de chasse (de mi-septembre à fin février les jours concernés)
Dans le Val Suzon 4 boucles familiales ont été aménagées par l’ONF et balisées par le comité départementale de la randonnée : La grenouille rousse (4 km, 2 heures, niveau très facile), le faucon pèlerin (8 km, 4 heures, niveau moyen), le pic cendré (5 km, 2 heures, niveau facile et le lézard vert (5 km, 2 heures 30, niveau moyen).
à découvrir en chemin
SAINTE-FOY
Petit hameau calé au bord du Suzon, dominé des roches où le panorama vaut le coup d’œil, Sainte-Foy s’appelait autrefois Chevigny. De ces roches, on distingue la chapelle XIVe et le bâtiment XVe des prieurs, surnommé le château, encadré de deux tour rondes. Ils sont les seuls vestiges du prieuré de Sainte-Foy, martyre à Agen au IIIe siècle. Pour défendre sa foi chrétienne, sainte Foy mourut à l’âge de treize ans, brulée sur un lit d’airain et décapitée. Ses reliques furent volées par un moine et emportées à l’abbaye de Conques, sur le chemin de Compostelle, avant d’être transférées à Val-Suzon et de faire l’objet d’un important pèlerinage. Selon la légende, lors de son supplice sur le grill, la sainte fut sauvée par une colombe chargée de rosée. À la Révolution, le prieuré est vendu comme bien national. La chapelle devient un bucher. Dominée par un petit clocher portant deux cloches, elle profite d’un plafond en bois en coque de bateau inversé. Le domaine, avec grange, remise et écuries, s’entourait alors d’un mur flanqué de deux tours rondes. L’une a été détruite, l’autre est toujours visible, remaniée et accolé au château. Pour donner à ce dernier une meilleure allure, on ajouta une seconde tour ronde à la façade.
Du belvédère des roches, on aperçoit les méandres du Suzon qui se faufile le long d’une pisciculture, ancien moulin à eau. Puis on reconnaît l’ancienne voie ferrée, la halte à l’architecture caractéristique des chemins de fer départementaux et près des captages, l’ancien tracé de la ligne.
Tout à côté, la forêt nous dissimule les sources et d’imposantes formations de tuf. Dès 1833, l’idée de capter l’eau des sources du Val-Suzon pour l’amener à Dijon est évoquée par Henri Darcy dans un mémoire. Un aqueduc de près de treize kilomètres se chargera de véhiculer les flots de la source du Rosoir qui jaillit entre Sainte-Foy et Messigny, jusqu’à un réservoir situé aux portes de la ville. Le 31 décembre 1837, une ordonnance royale donne le feu vert, les travaux ne commençant qu’en mars 1839. Mais rapidement, le débit s’avère insuffisant. Un autre hydraulicien, Henri Bazin, imagine de capter la source de Sainte-Foy. Achetée en 1864, elle est captée cinq ans plus tard et raccordée en 1870 à l’aqueduc du Rosoir. Entièrement maçonné, le tracé se dissimule aux regards. Seuls les franchissements de rivières et les cabines abritant des regards de maintenance permettent de deviner sa présence aujourd’hui. Plus tard, on ajoutera la source du Chat et un tuyau en fonte de 70 cm de diamètre, assurera une meilleure étanchéité à l’aqueduc. Autrefois, l’aqueduc devenait apparent en entrant à Dijon par un viaduc de 148 m de long porté par 59 arches, détruit en 1881. Depuis la route qui traverse Sainte-Foy, les promeneurs remarqueront la minuscule construction qui domine le réservoir en grande partie enterré. Il accède à une vaste pièce voûtée en anse de panier où l’eau limpide frétille sur le sol pavé avant de s’engouffrer dans l’interminable tunnel.
Scandale au prieuré.
On raconte qu’en 1459, le seigneur de Vantoux, Alexandre de Saulx, souhaitait fortement profiter des faveurs de la belle chambrière du prieur de Sainte-Foy. La demoiselle lui résistant, il força les portes du prieuré avec deux serviteurs puis enfonça celle de la chapelle ou la belle s’était réfugiée avec le prieur. Nous n’avons pas les détails de ce qu’il advint quand elle se retrouva à Vantoux, mais on l’imagine ! Après une plainte déposée auprès du duc de Bourgogne, le seigneur de Vantoux fut condamné à lui verser vingt écus.
Le faucon pèlerin.
Ce rapace qui niche dans quelques falaises de Côte-d’Or se nourrit d’oiseaux attrapés au vol. Sa vitesse en piqué en fait un des oiseaux les plus rapides du monde. On ne compte qu’environ 25 couples dans notre département. Il peut mesurer entre 95 et 110 cm d’envergure pour un poids moyen de 0,8 à 1,3 kg, le mâle étant plus petit que la femelle.
L’affaire du pendu du Petit Moulin.
Le 23 Novembre 1943, 400 mètres en amont du Petit Moulin (actuel refuge SPA), un employé au chemin de fer départemental de la Côte d’Or découvre un pendu au bord de la route. L’enquête l’identifie comme étant Martin Henri ou Martinet Roger, traitre se disant envoyé par la Résistance parisienne pour entrer en contact avec la Résistance en Côte-d’Or. Capturé et interrogé, contraint aux aveux, il tenta de se suicider en se taillant les veines après avoir avoué. Il fut ensuite pendu bien en vue par la Résistance.
Pour en savoir plus sur cette affaire :
https://messignyetvantouxaufildusuzon.com/2018/10/15/le-pendu-du-val-suzon/
Réserve Naturelle Régionale du Val-Suzon.
https://www.reserves-naturelles.org/val-suzon
Communauté de communes forêts Seine et Suzon.
LA VIGIE CITOYENNE.